Notre épisode Souffrir pour être belle met en lumière, une mésaventure capillaire qui, s’est passée il y a bien des années. C’est l’histoire d’une de mes lectrices les plus assidues, une source de motivation pour moi: ma MERE. Alors, aujourdhui, on ne va pas se moquer, n’est ce pas hihihi!.
Ehh la belle époque!
Ma mère dans sa jeunesse était une très belle et coquette femme. Naturellement cette beauté s’est bonifiée avec le temps. Elle avait de magnifiques cheveux, touffus, épais et de longueurs moyennes, dont, sa mère prenait plaisir à en prendre soin. Malheureusement, pour elle, ce privilège pris fin lorsqu’elle dû quitter ce paradis qu’etais le village pour la ville. Ainsi, la voici, elle et ses cheveux à la merci de ces tresseuses aux doigts crochus. Elle, qui d’antan savourait des soins capillaires personnalisés et si précieux.
Heureusement pour elle, en ville, il y avait le choix entre les salons de coiffures, les coiffeuses du marché, et les femmes Anangos. Dès lors, on peut dire qu’elle était alors bien servis. Mais, hélas, elle n’avait pas le choix. Les femmes Anangos représentaient le luxe qu’elle pouvait s’offrir.
Les femmes Anangos sont des femmes originaires du Nigeria, vivant en Cote d’ivoire. Elles travaillent souvent dans des quincailleries et proposent aussi des services capillaires.
Mésaventure capillaire: le visage rond
Alors un jour, comme ma mère me l’a expliqué, elle voulais changer de tête. Je voulais mettre en valeur mon visage rond, me dit-elle. Elle opta alors pour des “long-longs” (voir photo au dessus) à la différence près. La coiffure en question consiste à utiliser le fil restant de la première tresse long-long, pour commencer la suivante. On appelera ici cette coiffure “ton pieds mon pieds”. Une coiffure quand même compliquée !!
T’ai-je déjà dit que, ma mère était habituée à faire que des longs longs, et que ça lui allait bien. Honnêtement, je ne sais vraiment pas quelle mouche l’avait piqué, pour se décider à faire la coiffure “ton pieds mon pieds”. Ce jour-la, ma mère partit se coiffer chez une femme anango près de son école.
La muette
La femme sans perdre une seconde, commença son chef-d’œuvre, que dis-je son massacre (probablement involontaire). Car, le calvaire de ma mère débuta dès la première tresse. En effet, plus la tresseuse avança, plus la douleur s’intensifiait. Et vu comment la coiffure était, toute la tête fût entraînée dans cette cadence. Pauvre Mère, elle avait pioché la mauvaise carte. Cependant, Elle se tut, ne se plaigna pas, resta muette comme une carpe, se réconfortant que çela passera aussitôt la coiffure finis (pure utopie!).
La coiffure finis, la douleur persista. Ma mère hanté par la douleur, s’en alla à l’école, toute voûté, épaule et cou confondu. Avec, un grand sourire forcé, qui l’aidait à soulager cette tension persistante aux tempes.
Le maître le héros!
Sur le chemin de l’école, les compliments pleuvaient. Tu es belle la petite!, Humm cette petite va faire mal quand elle sera grande! ….Ces compliments apaisaient son cœur. Cependant, elle devait toujours faire face à cette douleur qui, s’intensifiait à une vitesse exponentielle.
En classe rien ne s’arrangea, ce large sourire se transforma petit à petit en un rictus. Ma mère n’arriva pas à suivre le cours. Elle se tordait de douleur. C’est ainsi que sa voisine s’en rendit compte et lui demanda: Agnès y’a quoi ? À ma mère de lui répondre: voisine ça ne va pas du tout, mes cheveux !!!! La voisine inquiète, interpella le maître, monsieur monsieur Agnès ne va pas bien !!!! Le maître demanda à ma mère de s’approcher.
Ce qu’il découvrit le choqua. C’etait l’horreur, la peau de la tête de ma mère était pliée entre les tresses (comme sur la photo ci-dessus). Aussitôt, il hurla: allez m’acheter une lame !!! . Le chef de classe se rua donc à la boutique la plus proche pour en acheter une. Dès qu’il arriva, le professeur sans hésiter coupa d’un seul trait toutes les tresses, cheveux y compris.
Quel soulagement et quelle mésaventure capillaire! ma mère venait de loin. Comme elle me l’a dit, c’était atroce. Même une paire de gifles paraîtrait comme une caresse sur sa joue, quelques minutes auparavant.
Une leçon à retenir
En tout cas, elle avait sous-estimé la douleur que peut engendrer une telle coiffure. Mais, honnêtement, juste penser à faire une telle coiffure, c’est fait preuve de bravoure. Moi, je n’oserai pas faire ce genre de style capillaire parce que, toutes les tresses sont connectées ce qui veut dire, douleur en chorale. Toute la tête en pâtit Pfff !!
Après, sans pour autant rentrer dans une généralité, les femmes anangos, pour en avoir expérimenté, quelques fois ont cette tendance à prendre la tête des clients pour des Tam-Tams. Tu ne me crois pas ? va essayer! Je me réjouirai de raconter ton histoire souffrir pour être belle 😈. A moins que, tu tombes sur la bonne, ce que je te souhaite bien entendu 🙏🏿.
Sur ce, Avant de conclure, un petit conseil pour toi qui me lis. SI ON TE SERRE LES CHEVEUX DURANT UNE COIFFURE. N’AI PAS PEUR, DIS-LE. . Car, Il peut arriver que, la tresseuse elle même, ne sache pas qu’elle te serre la tête. Alors, speak for yourself ! Après si tu es comme Mimmie, faut te revoir sister.
Merci chère lectrice et cher lecteur, merci pour la visite; c’est la mésaventure capillaire dont, je voulais te faire part. J’attends ton histoire 😅😊. Tu veux t’abonner à ma page facebook, tu es la bienvenue :).