Souffrir pour être belle: coiffure hyper-serrée

Souffrir pour être belle est une série d’articles dont le but est de raconter mes/tes/nos mésaventures capillaires dans le but de se conscientiser et aussi d’en rire. Te souviens-tu, au tout début, je t’avais promis que tu feras partie du contenu de ce blog. Ca commence par cet article. Alors sans plus tarder savourons cette première histoire.

Faut souffrir pour être belle oooh ma chérie! humm. Cet adage, rien qu’à l’entendre sonne comme un coup de massue (#Nicky Larsson) pour moi. Ça me ramène à tous ses épisodes où on me le disait et je devais supporter défrisage et coiffure hyper-serrée. Bien évidemment, je suppose que je ne suis pas la seule dans ce cas.

Pour cette raison, je me permets de déduire qu’en Afrique (subsaherienne), le sens des mots est bien souvent littéralement appliqué. En effet, on ne fait pas les choses à moitié. A telle enseigne que, lorsque tu tresses une femme, tant que ses yeux ne sortent pas de leurs orbites, la coiffure est alors mediocre. En d’autres termes, elle ne se trouve pas belle, soi-disant le visage doit être tiré pour être belle.

A ce propos, laisse moi te relater une petite histoire vraie que m’a raconté ma soeur au temps jadis, quand elle était une coiffeuse.

Mimmie la fille qui supporta la douleur ou presque

Ma soeur, contre son gré a toujours été confronté à des cas pathologiques de masochisme. En effet, certaines femmes demandaient volontairement à se faire “lacérer” le crâne. Parmis elles, une s’est fait remarquer sans précédent, par “sa supposée” capacité à supporter la douleur. Cette fille, nommée Mimmie est une amie d’enfance à ma soeur. On la connaissait comme la joviale, l’ambianceuse et particulièrement la bavarde.

Ce jour fatidique, elle arriva chez ma soeur, et demanda, la coiffure Marcoussi. Cependant, il faut noter que dans cette période, c’était la coiffure à la mode et c’était sa coiffure préférée.

Entre-temps, mes chères lectrices et lecteurs, la coiffure Marcoussi, si par mégarde, vous tombez sur une femme ayant des pinces à la place des doigts, vous aurez bien évidemment votre dû avant de rentrer chez vous, ça doule mal (ca fait mal). Quand celle-ci te tresse, le résultat final est souvent très beau, mais après tu ressens une douleur lancinante, un peu comme ci, on a pilé du foutou sur ta tête. Tu as la tête qui bat calmement, on dirait coeur. Ohhh, On peut faire ça?

Et la coiffure pris forme

Alors, sans plus tarder, ma soeur commença, à rendre belle notre cliente. Au fur et à mésure, la coiffure se dessina magnifiquement. Toutefois, je tiens à souligner que la main de ma soeur ne fait vraiment pas mal du tout ( c’etait ma tresseuse, après ça reste mon avis). Ce qui bon, clairement devrait plaire à toutes clientes.

Ma soeur continua donc à la tresser. Elle était au milieu de la coiffure, quand notre cliente montra des signes de mécontentement. Toute confuse, ma soeur lui demanda “c’est pas joli ou bien ?”. Sans gène, elle lui retorqua, “tu tresses pas bien“!. A ma soeur de repondre, toute frustrée “comment ca, ahii ?” . “Tu ne serres pas du tout” repondit-elle; ma soeur toute etonnée. “Ouiiii tu as bien compris”, ” il faut bien serrer mes cheveux” “ma soeur serre ENCORE”, “j’aime quand on serre BIEN surtout devant, ca tire bien le visage, et les yeux.

Bon qu’aurais tu fais à la place de ma soeur? ne dit-on pas que le client est roi?. Ma soeur, voulait son argent, et elle voulait satisfaire la cliente, donc à nous aller!!.

Mimmie mais qui est tu ?

Après quelques minutes, on entendit plus rien. En effet, notre cliente qui plutôt bavarde depuis son arrivée, est en mode off. Alors, ma soeur bien concentrée à lui serrer la tête, comme elle le lui a ordonné, se décida enfin à comprendre ce qui se passait. DECOUVERTE FRACASSANTE!!! de belles grosses larmes perlaient sur les joues dodues de notre cliente, à qui on demanda qu’est qui n’allait pas mais sans réponse. Alors, ma soeur lui redémanda une énième fois.

Quand elle daigna enfin parler, une seule phrase sortit de sa bouge, donnez moi paracetamol oooh, ca va pas!. On peut defaire hinnn !! lui dit ma soeur toute etonnée et effrayée. Nonnn ne défait pas!!!! dit-elle donne moi paracetamol orhh!. Bon imagine lolo beauté ou une copine bien bavarde entrain de dire cela, tu auras une idée de comment c’etait drole ce jour la, mais au fond super triste.

A quoi ca sert tous ca?

Voyez vous çela? délibérément, Mimmie notre cliente vient se faire lacérer chez ma pauvre soeur. Mais faut dire aussi que, beaucoup de femmes sont dans ce cas, même si souvent certaines ne le demandent pas, elles le subissent sans rien dire, sans se plaindre. Elles se disent tout bas, il faut souffrir pour être belle, dans deux jours la douleur passera.

Honnêtement, je ne comprendrai jamais, l’attitude de ces femmes. A-ton- besoin de cela? Ne sommes-nous pas belles sans tous ces artifices? Faut-il absolument souffrir pour être belle ?

Rosi says..

Chère lectrice, de grace, fais toutes les coiffures que tu veux, mais veille à ce que ça ne soit pas serrée. Parce qu’a la longue, tu feras face à des pathologies capillaires irréversibles. En outre, n’ai pas peur de dire à ta coiffeuse quand la coiffure est serrée, pour qu’elle la désserre. Aux coiffeuses, une coiffure peut être belle sans serrer. Donc soyez douce!

En ce qui me concerne, c’est la raison pour laquelle, j’ai commencé à me tresser toute seule, et je les fais bien désserrer. Souffrir pour être belle nan merci. Je suis belle comme je suis et toutes les femmes d’ailleurs avec tous nos atouts, alors prenons soin de nous!!

Tu as vécu une situation similaire, (coiffeuse ou cliente)?N’hésite pas à m’écrire. Je les relaterai dans notre serie souffrir pour être belle, pour que toutes nous puissons apprendre, s’éduquer et en rire.

Source photo: A Abidjan, les coiffures aux noms exotiques ont la côte chez les femmes (afrique-sur7.fr)