Coiffure hyperserrée: plaie au milieu de la tête

J’espère qu’en vous racontant mon histoire, je pourrai tourner la page. Tant, cette mésaventure m’a physiquement et moralement marqué. Pour ne pas te faire languir, rentrons, dans le vif du sujet !!!


                                                                                         Photo d’illustration – coiffure hyperserrée

Voyage, voyage, voyage…..

Lorsqu’on voyage pour l’Europe, on a souvent tendance à penser qu’on part sur une autre planète. Du coup, on emporte avec soi, une miniature de L’Afrique dans sa valise, sinon toute l’Afrique. En effet, Je ne suis pas l’exception, eh oui! Je me suis ravitaillée à gogo chez Amidou le vendeur de mèche . 

A l’époque, je portais déja mes cheveux au naturel, bien avant le phénomèn nappy. Cependant, en toute honnêteté, je n’avais pas le doigté. Tout ce que je faisais, c’était coiffure “protectrice” après coiffure “protectrice”. Car, cela faisait extrêmement pousser mes cheveux. Ajouter à cela, je faisais partie des personnes qui croyaient mordicus au mythe selon lequel, porter ses cheveux à l’air libre les casserait

Mon premier tissage

C’est dans cet optique, qu’avant mon voyage, ma soeur me fit un tissage pour la première fois de ma vie. Je me sentais si différente. Cependant, le problème avec les tissages d’antant, c’est qu’ils ressemblaient beaucoup à des casques. La fermeture était si flagrante. Au pays, je m’en foutais pas mal de ce défaut. En Europe, par contre, j’étais mal à l’aise de porter une telle coiffure. D’autant plus, qu’une de mes profs, obnubilée par mon tissage, se focalisait souvent en parlant sur la fermeture de mon tissage. Il arrivait même, qu’elle me demandait à plusieurs reprises si, c’était mes vrais cheveux. Non mais, quelle audace ! mais en même temps la honte 😅 !

Quelques mois après, étant fatiguée de ce tissage devenu très dure, du regard persistant de ma prof, ainsi que de ses questions, je décidai de changer de tête. Ironiquement, on était à mon premier hiver, dans un pays où le froid est habituellement plutôt extrême. Alors, j’optai pour un tissage,”contre mon gré” , afin de protéger mon crâne, quitte à afronter le regard inquisiteur de cette prof une énième fois.


la coiffeuse à la main de feu

C’est ainsi que, je demandai aux anciens, l’adresse d’une coiffeuse. J’avais l’option entre une camerounaise et une ivoirienne. Bien évidemment, étant ivoirienne, je me suis donc tourné vers celle ci, me disant que je serais plus à l’aise avec elle.

Le jour du rendez-vous, j’ai donc lavé mes cheveux. Cependant, trop pressée, j’ai donc oublié de mettre la crème. Du coup, arrivé chez la coiffeuse, celle-ci, m’appliqua soigneusement sa baume sur mes cheveux. Je fus alors enchantée par ses premières minutes. Quelle femme douce et gentille me dis-je!

Hélas dans les minutes qui suivis, je fus bien désanchantée. En effet après avoir appliqué la crème sur mes cheveux, elle prit à coeur la tâche de me peigner les cheveux avant de commencer. Les coups de peigne étaient vraiment douloureux. Mais, Dieu merci c’était de courte durée.

Qui m’a envoyé ici oh!

Ensuite, elle commença alors les premières nattes afin de tisser par dessus. C’était les nattes appelées tour de babel en Côte d’Ivoire (voir photo ci-dessous) . Cependant, étant donné le design de la coiffure, la douleur s’intensifia à chaque diamètre. Ma sentence me paraissait interminable. Ca faisait si mal. Arriver au sommet, je sentais ma fin. Cependant je ne pouvais voir ma fin venir sans dire mot. Alors gentiment, je lui demandai à plusieurs reprise de déssérrer les dernières tresses. Ce qui allégea juste un tout petit peu cette souffrance.

Elle s’attaqua ensuite à l’étape du tissage qui hélas était plus douloureux. Moi qui pensais avoir déjà connu pire quelques minutes auparavant, je me suis bien trompée. En effet, chaque passage de l’aiguille me prouvait que, j’avais bien un seuil de la douleur plus élevé que, je ne le pensais. Je prière pour que cette coiffure hyperserrée finisse vite. Ma prière, Dieu merci fût exaucée.

Natte tour de babel – photo d’illustration
dans mon cas ma peau s’est carrément pliée au milieu car toute la peau de ma tête était tirée vers le centre !!

Enfin…

Je pris donc pronto la route de ma maison. Sur le chemin, la douleur avait l’air de d’estomper. En effet, on aurait dit que le froid, voyant ma souffrance, s’est joint à moi dans ce calvaire en faisant office d’anesthésiant naturel.

Cependant, quelques heures après mon arrivé à la maison, je ressentis une douleur localisée à l’épicentre de ma tête. C’était un sensation de brûlure. Je ne pouvais toucher cette partie. Ce jour là, j’ai dû dormir avec deux pagnes précautionneusement enroulés sur la tête pour la protéger de tout choc. Au total, durant deux semaines, j ai dû supporter la douleur de cette coiffure hyperserrée .

Oh my God!!!

La troisième semaine fût salvatrice. Je pu enfin toucher le milieu de ma tête/cheveux sans ressentir une quelconque douleur. Alors, sans perdre du temps, je me suis débarrassée de ce tissage pourri. Pour cela, j’ai fait donc finalement appelle à la camerounaise (lol).

Quelle ne fut notre surprise de constater de grosses croûtes de plaies à l’épicentre de ma tête. Des croûtes tes qui s’en allaient avec une bonne partie de mes cheveux (pauvre moi). Je n’avais jamais vu cela. Comment un simple tissage, de simple natte, une simple main pouvait créer un tel désastre capillaire. (Dommage, que je n’ai plus les photos)

Je pensais mes cheveux ne pousseraient plus. Cela dit, Depuis cette mésaventure, j’ai des cheveux qui poussent lentement à cet endroit. Et, c’est à ce même endroit que j’ai eu une chute de cheveux l’année dernière. Elle m’a bien tatoué cette pseudo-tresseuse.

Qu’en est-t’il de la coiffeuse ?

En ce qui concerne cette coiffeuse, bien évidemment, je n’ai pas hésité gratuitement à lui faire une pub. Un bon bad buzz, à qui voulait ou pas se faire un tissage chez elle. Je pris à coeur ce devoir de citoyen et aussi cette urgence de santé public. Car, il faut reconnaître qu’avec ce genre de coiffure hyperserrée, le pire pouvait m’arriver!

Aujourd’hui, je ne plus fais de tissage, et ce depuis belle lurette.


Mon petit conseil de la fin !!!

Aujourd’hui, le petit conseil que je peux te donner à travers cette histoire, c’est d’automatiquement défaire une coiffure hyperserrée, peu importe le prix et le temps mis pour l’effectuer. Il en va de ta santé générale et capillaire.


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4 commentaires

  1. Germaine dit :

    Courage, je peux imaginer cette douleur. Mais je me pose la question de savoir pourquoi ne pas défaire ce tissage quand tu avais mal ? 🤔

    1. Coucou Germaine;tout simplement à cause de la douleur, je ne pouvais pas. Ça l’aurait accentué.

  2. j’ai eu la même mésaventure que toi depuis je n’ai plus fait de tissages mais mes cheveux du milieu sont clairsemé et mon cuir chevelu est très sensible et me fait toujours mal, je pense également souffrir d’une alopécie central centrifuge.

    1. Coucou Sandra,
      Je suis vraiment désolé que cela te soit arrivé. Il faut vraiment sensibiliser les tresseuses et même nous clientes.
      Comment est-ce que tu traites cette partie de ta tête ? Est-ce que la partie clairsemée progresse ?
      Si tu veux, tu peux m’envoyer une photo!
      En attendant faudra faire attention aux coiffures que tu fais!

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